Visite jordanienne : Plaidoyer pour la solution à deux États

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Publié le 16.07.2024 à 17h39 Mis à jour le 17.07.2024 à 11h01

Le conflit israélo-palestinien avec ses évolutions récentes a dominé l’entrevue du Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et des Affaires des expatriés de Jordanie, Ayman Safadi, avec le Président de la Chambre Claude Wiseler et le Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes, Gusty Graas, le mardi 16 juillet.  

L’invité jordanien voit la solution à deux États – un État de Palestine indépendant à côté de l’État d’Israël – comme seule issue possible du conflit.

Une condamnation des attentats du 7 octobre, mais aussi d’une réaction israélienne jugée disproportionnée : cette appréciation était partagée par le Ministre des Affaires étrangères jordanien Ayman Safadi et le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler qui a mentionné les motions en ce sens, adoptées par la Chambre.

La situation de la Jordanie

Nous nous retrouvons au plein milieu du conflit, comme c’était déjà le cas pour les autres conflits et guerres dans la région, en Irak ou en Syrie : c’est ainsi que le Ministre jordanien a dépeint la situation. La Jordanie accueille par exemple 1,3 millions de Syriens. Une très grande partie de sa population est d’origine palestinienne. L’économie est durement touchée avec un énorme recul du tourisme. 

Plaidoyer pour la solution à deux États

Un cessez-le-feu dès que possible, des aides pour la population palestinienne à Gaza et en fin de parcours la reconnaissance de deux États, Israël et la Palestine : selon le Ministre des Affaires étrangères jordaniens c’est le seul moyen pour arriver à une paix durable. La politique du gouvernement Netanyahou obstruerait la voie vers la paix. Israël devrait se retirer des territoires occupés et devrait en même temps bénéficier de garanties pour sa sécurité. Actuellement, les populations de tous bords auraient perdu tout espoir de paix et cela constituerait le meilleur terreau pour les radicaux et extrémistes. 

L’invité jordanien a qualifié la position du Luxembourg de pondérée et équitable, respectueuse du droit international. Le Président de la Chambre Claude Wiseler a expliqué que le Luxembourg compte reconnaître la Palestine, mais resterait la question de savoir quel serait le moment le plus opportun pour ce faire.

Les relations bilatérales

Les relations bilatérales entre la Jordanie et le Luxembourg sont excellentes à tous les niveaux, a souligné le Ministre Safadi. Cela n’empêcherait pas d’aller plus loin en ce qui concerne par exemple le tourisme ou les technologies de l’information.