Il faut une « coordination internationale » sur l’IA
Deux membres de la Chambre des Représentants des États-Unis ont débattu avec les députés des enjeux liés aux développement de l’intelligence artificielle (IA) et à la position des États-Unis en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine.
Les représentants américains Darrell Issa et Ben Cline, tous deux membres du Parti républicain américain, ont été reçus par les députés membres du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères. Les deux hommes sont notamment membres d’un sous-comité sur la Propriété intellectuelle de la Chambre des Représentants des États-Unis qui s'occupe des enjeux autour de l’émergence de l’intelligence artificielle et de ses applications, notamment en ce qui concerne la production d’images.
Ce thème a été au centre du début de l’échange. Darrell Issa a affirmé qu’il ne fallait pas que « deux standards différents » se développent en matière d’IA, notamment entre l’Europe et les États-Unis. Sans plaider pour un alignement total, le représentant a plaidé pour une « coordination internationale » en ce qui concerne les régulations.
Le député Piraten Sven Clement a pris la parole dans ce contexte en tant qu’auteur d’un rapport sur l’IA pour l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Il a notamment débattu avec les représentants américains de la question de la possibilité d’appliquer les règles en matière de droits d’auteur, ou « copyright », à des images générées par IA. Darrell Issa a affirmé que, malgré des positions contraires aux États-Unis, il lui paraissait qu’une image générée par ordinateur pouvait faire l’objet de droits d’auteur, tout comme une photographie. La raison serait pour le représentant américain qu’il faut « toujours une intervention humaine » pour les commandes – ou « prompt » - données au programme de génération d’images.
« Nous sommes tous pour la liberté de l’Ukraine »
Dans une seconde partie de l’échange, le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler a souligné les efforts récents du Luxembourg en matière de défense dans le cadre de ses engagements envers l’OTAN.
Le Premier ministre, Luc Frieden, avait annoncé lors de sa déclaration sur l’état de la nation que le Grand-Duché envisageait d’atteindre 2% du Revenu National Brut (RNB) d’ici 2030.
Il a ensuite souhaité interroger ses interlocuteurs sur la position américaine sur l’avenir du soutien financier des États-Unis à l’effort de guerre de l’Ukraine, qui avait été remis en cause en amont d’un vote à la Chambre des Représentants en avril 2024. Darrell Issa a affirmé que malgré les différences sur le vote, la liberté de l’Ukraine restait importante aux yeux des États-Unis. Ben Cline a quant à lui expliqué le vote négatif d’une partie des membres de la Chambre des Représentants par le fait que le gouvernement ne proposait pas de vision claire sur les objectifs stratégiques à atteindre en Ukraine, notamment en ce qui concerne les régions annexées ou à récupérer par les Ukrainiens.
L’échange a encore porté sur la situation au Proche-Orient, et sur la position qu’adoptent les États-Unis envers la Chine.