Le Luxembourg, « donateur généreux pour l’aide humanitaire »
L’engagement du Luxembourg pour l’aide humanitaire était au cœur de la visite de travail de Joyce Msuya, représentante du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA - Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) du Secrétariat de l’ONU ce mardi 11 juin 2024 à la Chambre des Députés.
« Malgré la petite taille de votre pays, vous êtes un donateur généreux » a affirmé Joyce Msuya lors d’un échange de vues avec les députés (membres du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Coopération, du Commerce extérieur et à la Grande Région). La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l’OCHA a salué l’engagement particulier du Luxembourg, plus grand pays donateur per capita de l’OCHA. En général, le Luxembourg consacre 1 % de son revenu national brut à la coopération dont 15% à l’aide humanitaire.
Le rôle des Parlements a été souligné au cours de cette discussion à la Chambre : « Notre devoir en tant que Parlement national est de montrer l’exemple pour soutenir l’action humanitaire et de pousser notre gouvernement à mener l’action humanitaire de manière décisive » a affirmé Claude Wiseler. Les interlocuteurs ont également constaté à quel point importe la sensibilisation de l’opinion publique sur ces actions. Dans ce contexte, la Chambre des Députés a récemment adopté une résolution appelant à garantir l’accès humanitaire à la bande de gaza.
Un secteur « surchargé » et « en sous-financement »
Joyce Msuya a rapporté un contexte particulièrement difficile pour l’aide humanitaire surtout à Gaza où les acteurs sont confrontés à un manque de visibilité de la situation réelle ou en Ukraine où la guerre pèse davantage sur la population, mais également pour des conflits « oubliés » générant des situations humanitaires complexes comme en Syrie, dans le Sahel, au Yémen, au Soudan ou encore en Afghanistan.
Pour ce qui est du financement de l’aide nécessaire, Joyce Msyua a témoigné d’un système humanitaire « surchargé » et « en sous-financement ». Jusqu’à présent, seulement 16% des moyens promis pour 2024 de la part des différents pays donateurs se sont concrétisés, selon la représentante de l’OCHA. Une piste pour élargir les moyens de financement pourrait consister à impliquer davantage des acteurs privés.