La politique climatique est une politique sociale
La stratégie de politique monétaire des banques centrales devrait s’inscrire davantage dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi les banques devraient redresser leur politique monétaire en appliquant certains leviers d’actions comme par exemple l’exclusion des combustibles fossiles de tous les programmes d’achats de titres ou le découragement du financement des énergies fossiles par le biais de réserves obligatoires et des garanties de qualité.
C’est un des messages ressortant de l’avis de la Cour des comptes. Les représentants de la Cour ont présenté le lundi 22 novembre 2021 leur avis sur le projet de budget 2022 (projet de loi 7878) et le projet de budget pluriannuel (7879) aux membres de la Commission des Finances et du Budget.
Un fonds spécial pour les dommages dus au changement climatique
La Cour des comptes recommande, suite à son analyse de l’impact financier de la crise climatique, la création d’un fonds spécial dédié au financement des dommages causés par des catastrophes naturelles. A travers ce fonds, les aides allouées aux sinistrés pourront être versées de manière plus transparente. En outre, la Cour des comptes plaide pour la mise en place d’une cellule environnementale qui répertorierait entre autres les mesures mises en place dans la lutte contre le changement climatique. Le retraçage des différentes mesures et un aperçu plus transparent des impacts financiers devraient ainsi être facilités.
En même temps, la Cour des comptes signale que « la crise climatique, tout comme la crise du Covid-19 ne sont pas neutres sur le plan socio-économique ». Dans le cadre de la transition écologique, une certaine attention devrait être accordée à la réconciliation de la politique sociale et de la lutte contre le changement climatique.
La dette publique
Dans son avis, la Cour des comptes souligne que, depuis 2008, la dette de l’administration publique est constamment en train d’augmenter.
Les autorités devraient essayer de réduire cette dette lorsqu’elles disposent d’une certaine marge de manœuvre. Ceci afin d’être préparé et de pouvoir faire face à de futures crises. Un député a voulu connaitre la nature des marges de manœuvre suggérées par la Cour des comptes. Il s’agit de choix politiques, a répondu la Cour des comptes.