Quelles perspectives 2024 pour la Chambre des Députés ?
« Le Parlement doit redevenir le centre du débat politique. » C’est un des objectifs que le nouveau Président de la Chambre des Députés a annoncé lors de la traditionnelle réception de Nouvel An. Ce lundi 8 janvier, Claude Wiseler, les membres du Bureau et de la Conférence des Présidents et le Secrétaire général de la Chambre des Députés Laurent Scheeck ont exprimé leurs vœux aux représentants du Gouvernement, du Conseil d’État et du Service central de législation (SCL), à la presse, aux représentants des organes rattachés au Parlement comme l’Ombudsman, aux collaborateurs des groupes et sensibilités politiques et de l’administration parlementaire.
La réception était l’occasion de retracer les temps forts de 2023, une année marquée par et la transition vers une nouvelle législature et l’entrée en vigueur d’une nouvelle Constitution, et de donner des perspectives pour l’année 2024. D’un point de vue politique, «2023 était l’année des promesses et des engagements, 2024 est l’année pour les réaliser » a affirmé Claude Wiseler.
Dans son premier discours de Nouvel An, le Président de la Chambre des Députés a souligné le rôle symbolique de la Chambre des députés en tant que « maison de la démocratie ». Le devoir des députés est de reconstruire la confiance dans la démocratie et les institutions démocratiques, en constante diminution dans le monde entier, mais également au Luxembourg, a rappelé Claude Wiseler. Les membres de la Chambre doivent, toujours selon lui, assurer une exemplarité dans l’exercice de leur mandat, convaincre par le contenu de leur travail et garantir que les débats essentiels pour la société aient lieu à la Chambre.
« Nous ne devons pas devenir un Parlement des réseaux sociaux »
Le Président a avancé plusieurs pistes pour adapter le cadre du travail et du débat parlementaire afin d’augmenter leur impact. Ces adaptations devraient concerner les temps de parole en séance publique, la publicité des commissions, les rapports des commissions sur le travail législatif ou encore la communication. « Nous devons mener des débats nuancés à la hauteur de la complexité des sujets. Rien n’est noir et blanc. Un Parlement doit pouvoir discuter des détails pour être en mesure de prendre des décisions valables sur le long terme. » Vouloir trop s'aligner aux tendances actuelles qui consistent à communiquer de plus en plus par des messages simples, serait un piège, selon Claude Wiseler : « Nous ne devons pas devenir un Parlement des réseaux sociaux, c’est ce que nous devons aux citoyens. »
L’institution est bien préparée à affronter des changements, a encore constaté le nouveau Président de la Chambre devant la presse et les autres invités. Les députés peuvent s’appuyer dans leur travail sur l’administration parlementaire qui a vécu une transformation profonde ces dernières années. Les réformes ont contribué à améliorer la qualité du travail législatif, à développer l’expertise scientifique et à donner plus d’importance à la diplomatie parlementaire, a expliqué le chef de l’Administration parlementaire. Le Secrétaire général Laurent Scheeck est revenu sur des moments forts de l’année passée comme les festivités pour les 175 ans de la Constitution luxembourgeoise, l’organisation d’événements d’envergure comme la session de printemps de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN avec quelques 600 participants du monde entier ou encore une journée portes ouvertes. L’Administration parlementaire compte 162 collaborateurs, répartis dans 17 services.